Jeudi 3

BOAZ (Ruth 2.1-16 et 4.1-8)

La première chose que l’on apprend sur Boaz est qu’il est «puissant et riche» (2.1), et dans la plupart des histoires, une telle description initiale n’augure rien de bon.

Particulièrement dans un contexte où «chacun faisait ce qui lui semblait bon», il aurait été très facile d’utiliser sa puissance et sa richesse pour son propre intérêt !

Mais pour Boaz, « faire ce qui lui semblait bon », c’était faire « le bien » :

Agir selon la justice :

Boaz a le souci de respecter la loi, qu’il s’agisse du glanage, ou du droit de rachat. Il l’applique avec rigueur, en veillant à respecter les droits de chacun (3.12), mais surtout avec générosité : il permet par exemple à Ruth de glaner au-delà de ce que demande la loi (2.15-16). On retrouve chez lui l’esprit du sermon sur la montagne ! Ce n’est pas une simple obéissance aveugle à la lettre de la loi, mais l’esprit de la Loi qu’il met en oeuvre.

Boaz n’hésite pas à utiliser ses ressources et son droit, mais ce n’est pas pour son propre intérêt. C’est au contraire pour agir avec justice, pour le bien des autres, et en veillant à ne léser personne.

Montrer du respect envers chacun :

Boaz est le patron, et c’est intéressant de voir comment il interagit avec ses employés : il les salue, échange avec eux (2.4). Il est clairement celui qui prend les décisions, mais il utilise son autorité pour leur demander d’agir eux aussi avec justice (2.9). Et il est suffisamment attentif à ce qui se passe, et connaît suffisamment ses servantes, pour remarquer rapidement la présence d’une intruse (2.5).

Son attitude envers Ruth est tout aussi respectueuse : alors qu’il aurait pu être méfiant envers cette étrangère, ou se contenter de tolérer la présence de cette glaneuse en l’ignorant, il se préoccupe au contraire de son bien et de sécurité, et va jusqu’à échanger avec elle (2.8-13), et reconnaître sa valeur (2.11, 3.10- 11). Il veille encore à respecter la priorité de celui qui avait aussi droit de rachat (4.1-8), mais présente la situation d’une façon qui met en avant la responsabilité vis-à-vis de Ruth, faisant tout ce qu’il peut pour qu’elle soit aussi respectée.

Une personne de valeur

Le terme utilisé pour « riche » en 2.1 peut aussi être traduit « de valeur » : c’est d’ailleurs le même mot qui est utilisé pour Ruth en 3.11. Boaz était riche et puissant, mais c’était surtout quelqu’un « de valeur ».

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